« Si les parents se font obéir par la violence, voici ce qu’ils enseignent à leurs enfants : « emploie la force physique et la violence pour obtenir ce que tu veux des autres. Emploie la violence envers ceux que tu aimes. » Thomas Gordon, la discipline positive.

pétition contre la fesséeAujourd’hui la proposition du Conseil de l’Europe de faire voter une loi pour interdire la fessée et s’aligner sur les 47 autres pays qui l’ont déjà fait déclenche de nombreuses polémiques. Voici les phrases les plus courantes pour justifier cette (soit-disant) méthode éducative.

1. Ça n’a jamais tué personne!

Une peut-être, mais plusieurs?… En France aujourd’hui, il y a deux enfants chaque jour qui meurent des coups donnés par leurs parents.(1)

2. J’en ai reçu petite et je n’ai pas été traumatisée!

Ca ne t’a pas traumatisé, mais est-ce que ça a servi à quelque chose?… Si ça ne t’a pas marqué, ça n’a pas du, non plus, changer ton comportement.
Alors pourquoi faire du mal, si en plus, ça ne sert à rien??..

3. Mes parents m’en ont donné alors pourquoi j’en donnerai pas à mes enfants?

Parce que si tout le monde raisonnait comme ça, on en serait toujours à l’âge des cavernes. L’évolution, ça consiste justement à faire mieux (ou au moins différemment) que ses parents, non?

4. Il y a une différence entre donner une fessée et battre un enfant!

Ah oui, laquelle?!…
(Désolée d’avance pour ceux que ça choquerait, mais sur ce sujet, je suis en mode « rébellion »)

5. C’est souvent le seul moyen de se faire entendre!

Alors comme ça, il y a des petites oreilles invisibles sur les fesses des enfants et plus on tape dessus plus elles deviennent grandes…. C’est trop dingue ça!

6. Sans fessée, il n’y a plus aucun respect!

Dans son livre « éduquer sans punir » (que je te recommande chaudement au passage) Thomas Gordon nous révèle que «les détenus violents ont TOUS reçu un grand nombre de raclées et d’autres formes de châtiments corporels de la part de leurs parents » (2)
Ces détenus ont sûrement acquis grâce à ces fessées à répétition le respect…
oui, mais…
le respect de la violence!

Loin de moi l’idée de culpabiliser qui que ce soit d’ailleurs, je lutte aussi contre la culpabilité d’une façon générale (cf: ma vieille copine la culpabilité). Chacun peut dans un excès de colère, fatigue, épuisement… craquer et dans ces moments-là, les gestes peuvent parfois dépasser la pensée. Je veux juste tenter d’éclairer celles qui justifient ces gestes après coup ou pire, qui en font consciemment (et en connaissance de cause?) une méthode d’éducation.

Autorisé à frapper?

Parce que si on y réfléchit un peu, c’est quand même bizarre que les personnes qui sont censées nous aimer le plus au monde, soient les seules qui soient autorisées à nous frapper!… Et ça n’a rien à voir avec l’autorité qu’on n’est censé avoir sur nos enfants: parce que sinon, pourquoi un patron n’aurait pas le droit de frapper ses employés?… un professeur ses élèves?… un gardien de prison ses détenus?… un juge ses accusés? … Un président de la république ses concitoyens?…

Imagine un jardinier qui passerait son temps à écraser ses salades pour mieux les faire pousser, ça paraîtrait dingue non?… Et même si cette pratique s’est perpétuée de génération en génération de jardinier, il serait peut-être temps que l’un d’entre eux se rende compte que non seulement ça ne fait pas pousser les salades, mais qu’en plus ça les empêche de se développer. Je rêve du jour où l’usage de la fessée sera devenue aussi absurde que de croire que la terre est plate.

Et tant pis, si ça déclenche des polémiques (le titre étant volontairement provocateur), parce qu’après tout…. une polémique, ça n’a jamais tué personne, si?

(Et pour celles qui chercheraient des méthodes alternatives plus efficaces et par la même occasion plus douces, je suis en train de préparer un livre qui regroupera les idées, pistes et solutions à mettre en pratique pour sortir définitivement du rapport de force… bientôt plus de détails… en attendant en voici déjà une par ici: une arme puissante en cas de conflit)

1.Source

2. Selon l’étude menée par Gilmartin

Crédits images: Saatchi & Saatchi-Londres pour la campagne du Conseil de l’Europe contre les châtiments corporels

education conseil enfantC’était ma participation aux jeudis de l’éducation de Wondermômes avec:

30 Replies to “Les 6 phrases stupides qui justifient la fessée”

      1. Bonjour,
        Vous savez cette question de la fessée m’interpelle car je trouve qu’il y a bien des pédagogues très dures avec cette méthode à tel point que je me demande de quoi on parle. Parlez-vous de parents qui donneraient une fessée toutes les semaines ou de parents qui exeptionnellement en donneraient une? ou pour vous est-ce du pareil au même? pour ma part je ne pense pas que ce soit du pareil au même et je pense même qu’une fessée peut permettre dans certaine situations d’être moins violent au quotidien, je m’explique. Une amie a un garçon difficile depuis qu’il a 2 ou 3 ans, maintenant il en a 8 passé. Des tas d’erreurs éducatives ont été faites depuis tout petit et là elle ne sait plus dutout comment le gérer avec le beau père. Ils sont tout deux des anti-fessé convaincus et vu qu’il ne sont cependant pas dans le dialogue avec les enfants car ils sont dans le modèles de l’adulte est le chef tout puissant et les enfants suivent ils en sont à une situation impossible qui est qu’ils punissent tous les jours le garçon avec interdiction de console, tv, jeux, cartes pokémon ou lignes à recopier. Si bien que le gamin se trouve être endurcie par ces vexations permanantes et n’en fait qu’à sa tête, n’ayant peur de rien et menaçant même à l’occasion ses parents… Il est déjà allé dans l’innacceptable comme menacer de tuer ses parents ou frapper sa mère, d’accord ce genre de comportement n’est pas permanant certes… mais il me semble qu’une baffe quand on se fait cracher dessus est le minimum avec bien entendu punition et ensuite quand le calme revient discussion. Vous voyez quand on pense a des enfants terribles comme ceux-là on relativise d’avantage la gravité de la fessée. Il ne s’agit pas de pronaît cette pratique comme habitude ce serait effectivement stupide, mais de comprendre que dans une société qui affiche la violence de tout coté, par les médias, la violence est un moyen certes trivial mais un moyen quand même de communication et avec des parents qui ne sont pas formé à l’écoute, l’observation, la patiente et l’échange et qui n’ont pas forcément le temps d’appliquer des méthodes qui demandent du temps il n’est pas outrancier de constater la subsistance de ce genre de pratiques. Vous savez pour moi le petit garçon de 8 ans est bien d’avantage maltraité à être en permanance puni du fait de ses parents anti-fessé que si il avait eu une punition plus violente, exeptionnelle et marquant nettement la ligne rouge dépassée. Cette exemple me fait penser qu’avec des parents qui n’ont pas le temps et l’intelligence de la communication avec leurs enfants la fessée est un mal utile qui peut être bénéfique à condition de la penser comme acte « exeptionnel » sans quoi des parents que la loi déposséderait de cette mesure de réprimande risque d’être démissionnaires et dépassé par leur enfants. Je vois un peu ça comme l’apothéose de l’âge de l’enfant roi. Merci de me répondre respectueusement car je sais que les anti-fessée ont tendance à voir de la maltraitance partout, donc je vais être claire, j’ai 2 enfants, merveilleux, à l’écoute et avec lesquels il est facile de communiquer et je n’ai donc jamais eu besoin de donner des fessées; mais cela m’a coûter beaucoup de temps en tant que mère au foyer et ce temps tout le monde n’en dispose pas. Ensuite j’ai déjà donné des claques, je préfère dire tapettes pour mettre en évidence qu’il n y a pas de violence entrainant de douleur mais juste un geste symbolique d’autorité… je voudrais savoir comment vous concidérez ce type de violence? car oui j’ai lu Thomas Gordon et bien d’autres et je peux vous dire qu’il y a bien des enfants qui dans la vrai vie ne sont aussi conciliants que des cas d’école, alors on peut toujours monttrer du doigt les erreurs du passé mais une fois que le produits de ces erreurs est face à vous et vous crâche à la gueule avec un vocabulaire très imagé, on fait quoi???? on l’envoit dans une maison de correction ou des professionnels vont pouvoir appliquer une violence légale? Pour ma part j’ai conseillé à cette amie de voir un pédopsychiatre, résultat, elle en a vu un 2 fois, et tout continu.

        1. Comme vous dites, la fessée n’est pas la seule façon de couper la communication avec ses enfants… et il y a des situations bien pire….. Il est parfois difficile de trouver des alternatives quand on n’a pas l’information… Vous parlez de temps, mais ces parents-là ne gagneraient-ils pas beaucoup de temps en employant d’autres méthodes d’éducation?… il faut parfois savoir perdre du temps pour en gagner ensuite…. c’est un calcul intéressant à faire….
          Je ne crois pas que cette loi aurait le pouvoir de rétablier partout la communication parent/enfant… (ce serait bien trop idéaliste) elle permettrait peut-être de commencer à s’interroger sur d’autres manières de procéder…
          L’enfant dont vous parlez semble être complètement perdu… les parents devraient être ceux qui trouvent les solutions, et si ce n’est pas possible, en effet, le mieux est de se faire aider, par la famille, des amis, ou des professionnels… et si le psy ne donne rien, pourquoi ne pas essayer l’hypnose?…

  1. Merci pour cet article qui récapitule bien toutes les mauvaises raisons que l’on a de donner des fessées. En revanche, une question me trotte dans la tête depuis un moment. Pour les enfants à dominante kinesthésique, les mots, les discours, les dessins, et autres modes de relations ne permettent pas de rentrer à nouveau en contact. J’ai chez moi deux specimen (rares) qui ont besoin qu’on les touche au sens propre du terme pour communiquer (y compris pour les féliciter). Tant que le contact physique n’est pas fait, impossible de faire passer quoi que ce soit. J’aimerais bien qu’on me dise comment faire pour exprimer son mécontentement et sa désapprobation à ces enfants-là !
    Enfin, si la fessée est de toute façon un échec dans la relation entre nos enfants et nous, je trouve que certains mots peuvent laisser beaucoup plus de séquelles qu’une fessée, et on en parle peu ! Parfois, entre des mots horribles et une fessée, je ne sais pas quel est le pire…

    1. Bonjour, peut-etre pouvez vous leur demander de quoi ils auraient besoin pour comprendre que vous n’êtes pas contente?…
      Des enfants kinesthésiques écoutent mieux si on leur parle en marchant, en bougeant… Ce n’est pas parce qu’ils ne semblent pas écouter qu’ils n’écoutent pas. Peut-être qu’ils pourraient être sensibles à un mot ou une lettre s’ils sont en âge de lire…
      S’ils ont besoin qu’on les touche pour mieux écouter, vous pouvez les toucher pour établir le contact et ensuite exprimer votre mécontentement. Après on peut se demander aussi si le fait d’exprimer son mécontentement est la manière la plus efficace de se faire obéir ? 😉
      Je suis bien d’accord avec vous concernant les mots blessants, il y a aussi les regards accusateurs, ou pire l’absence de mot et de regard et de contact… C’est clair que la fessée n’est pas le seul moyen de s’éloigner de ses enfants….

  2. Féssées, giffles, ma fois, je me rappel que la féssée je la recevais quand vraiment j’avais fais la con et que j’avais abusée et que mes parents ne savait plus quoi faire.
    Bref la féssée c’est bien mais il ne faut pas en abusé, mais de là à la bannir euh j’ai envie de dire « Et puis quoi encore »
    Chacun fait comme il l’entends, si certains se sentent mieux de ne pas l’employer ma fois … chacun est libre d’employer ou pas la féssée mais de la à polémiquer dessus … c’est un peu beaucoup pour une féssée.

    1. En fait, c’est la proposition de loi sur la question qui a lancé la polémique… De toute façon, l’interdire ne résoudrait pas tous les problèmes de relation parent/enfant… ce serait trop simple 😉

  3. N’ayant reçu qu’une seule fessée dans ma vie, je peux juste parler de ma petite expérience : je n’en recevais pas, parce que j’étais une fille tandis que mes frères en recevaient pas mal. Ne connaissant pas, j’ai eu envie de connaître : j’ai fait exprès un caprice : ma mère m’a mis sur ses genoux et à commencé à m’en donner une, mais comme elle n’était pas vraiment énervée et ne voulait pas me faire trop de mal, j’ai plutôt trouvé ça marrant, et si contente d’avoir obtenu ce que je voulais que je me suis carrément mis à éclater de rire, si bien que ma mère cette fois a tapé fort, et là, ouille ouille ouille, ça a commencé à me faire mal et j’ai compris que j’avais intérêt à hurler. Là, elle s’est arrêtée immédiatement.
    En conclusion, je dirai que tout dépend de l’intensité de la fessée : une petite tape pour dire stop, oui, j’en ai donné à mon fils, jamais de quoi le faire hurler, seulement lui dire non, pas d’accord, mais pas taper comme un malade, sûrement pas. Mais bon, le dosage n’est peut-être pas évident pour tout le monde. Y’en a qui ont la main lourde.
    En tous cas c’est mieux qu’une gifle qui peut être dangereuse pour le cerveau.

    1. Ça alors, et pourquoi en donner aux garçons et pas aux filles?!… Je ne connaissais pas cette méthode…
      Oui, comme tu dis il y a « fessée » et « fessée » et on peut aussi découvrir qu’on peut complètement s’en passer et que ce n’est pas plus mal… (pour le parent comme pour l’enfant d’ailleurs)
      Et tout cas merci pour l’astuce d’hurler pour que la fessée cesse… dommage que ce blog ne soit pas suivi par plus d’enfants 😉

      1. Mon père disait qu’on ne touchait pas une femme, même avec une rose ! Alors pas de fessée.
        Mais voici un lien avec le blog de Christiane Riedel qui fait part du point de vue des rêves à ce sujet.
        Il m’est venu en effet, suite à ton article qu’on manifeste son amour et sa tendresse physiquement par des caresses : la fessée est une caresse douloureuse, mais qui marque la chair pour lui imprimer des limites.
        http://christiane-riedel.blogspirit.com/archive/2009/04/26/la-fessee-1.html

        1. Je comprends que parfois on ne voit pas d’autres solutions mais il en existe!… Un enfant qui fait une bêtise, qui se comporte « mal » est un enfant désarmé qui ne se sent pas aimé (la plupart du temps). En le tapant, on lui donne la preuve qu’en effet ce qu’il pensait est vrai: « personne ne l’aime ». Je ne vois pas bien comment cela peut résoudre des problèmes. Sur le coup, oui, l’enfant peut stopper son comportement, comme frappé de stupeur, mais à long terme, je ne crois pas du tout en l’efficacité de cette méthode… L’idée de ce blog est de donné aux parents des idées, des astuces pour ne pas « devoir » en arriver là….

          1. Ben non, quand j’ai enfin reçu la fessée que j’attendais, je me suis sentie aimée de ma mère, entendue par elle, comprise. Et j’ai compris qu’elle interprétait mal mon rire, elle croyait que je me moquais d’elle, ce qui n’était pas le cas, c’est pourquoi je me suis mise à crier et de nouveau ma mère a été à mon écoute.
            Non, je crois qu’un enfant qui fait des bêtises est un enfant qui ne connait pas les limites, et qui cherche à voir si on l’a vu, si on s’intéresse à lui : il sait très bien qu’il a fait une bêtise et qu’on lui fasse remarquer même de cette façon est la preuve qu’on s’intéresse à lui.
            Après effectivement, il y a le dosage.
            Je me souviens d’une transfusion sanguine que j’ai reçue, mais comme je n’aimais pas ça, j’avais réussi à crisper mon bras de façon que le sang ne rentre pas : et bien l’infirmière s’en est rendue compte et instinctivement m’a donné un grand coup sur le bras, ce qui a relâché la tension et permit au sang de circuler : ce n’est qu’ensuite qu’elle m’a expliqué qu’elle avait agit comme ça parce que j’étais en danger, Et bien je lui en ai été reconnaissante. Si elle s’était contenté de me parler, jamais mon bras ne se serait décontracté. Ce que j’ai compris, c’est que c’était mon bien qu’elle voulait, alors le coup violent m’a paru un moindre mal.

  4. Bonjour,

    Je ne suis pas pour la fessée, mais pas non plus une anti fessé… Cessons de la diaboliser et de parler de maltraitance, parce que lorsqu on travaille, et que l’on doit gérer une tribu de plusieurs enfants. Il arrive que parfois l’on perde patience, et que épuisée d’avoir répété 10 000 fois la mm chose, épuisée par les cris, les pleurs et les explications, il arrive qu’une fessé tombe. Quand un enfant crache ou insulte ses parents et bien je suis désolée mais une bonne fessé remet les idées en place. J’ai travaillé 15 ans dans l’éducation spécialisée et il y en a des enfants maltraité et je pense qu’il y a en effet une différence entre un parent qui maltraite vraiment son enfant par pur plaisir parce que cela existe des parents qui prennent leur pied à défoncer leur enfants, à les battre, à les tabasser à coup de pieds et coup de poing parce que par exple’ ils ont renversé un verre ou fait tomber qq chose.
    Et un parents qui fatigué, excédé à bout met une claque sur les fesses de son enfant. Certe cela ne fait pas avancer les choses, mais cessons de culpabiliser les parents qui y ont parfois recours.

    Je rejoins un peu le témoignage de « Fleur de cerisier » qui prend l’exemple de parents anti fessé qui en faite ne savent pas se faire obéir de leur enfant. J’ai également le cas d’une cousine qui ne voulait pas donner de fessé à ses garçons, car elle avait peur qu’on l’accuse de maltraitance… Résultat ses mômes ne tenaient pas en place lorsqu’ils allait dans la famille, ils grimpaient partout sur les meubles, crachaient sur les adultes… bref de vrais enfants roi, j’appelle ça aussi des démons qui font vivre un enfer à leurs parents… On sait aujourd’hui que les enfants ROI sont devenus des adultes tyranniques et j’en ai aussi croisé dans mon travail, des enfants à qui on donnait tout ce qu’ils voulaient. résultat: au bout de qq années la cellule familiale explose, les parents se séparent et ne veulent plus s’occuper de leurs gosses parce qu’ils n’y arrivent plus. Donc l’enfant se retrouve placé en foyer et aux professionels de se débrouiller avec des jeunes en miettes, complétements perdu, ni comprenant plus rien, sans aucune limites. ( certes les éducateurs sont formés, mais pas tous puissants non plus et n’ont pas toutes les solutions).

    J’ai moi même fait le choix de cesser mon travail un certain temps (congé parental) afin d’éduquer mes enfants et de leur consacré du temps. Mais cela n’est en effet pas donner à tout le monde et tout le monde ne peu pas le faire.

    Je souhaitai aussi réagir à la comparaison faite :
    « Imagine un jardinier qui passerait son temps à écraser ses salades pour mieux les faire pousser,  »
    Nos enfants ne sont ni des salades ni des légumes ni des plantes qu’ils nous suffiraient d’arroser pour qu’ils grandissent…
    Certes on ne fait pas des enfants pour les écraser comme des salades, 😉 mais nous n’avons pas non plus à nous faire piètiner par nos enfants… Ce sont sont des humains à qui nous devons apprendre à vivre en société mais aussi protéger d’une société violente…

    Dans les formations que l’on propose aux professionnels de l’éducation spé sur les violences faites aux enfants, on ne dit plus maltraitances, mais on s’interroge sur qu’est ce que la bien traitance?? Comment bien traiter un enfants?? Parce que finalement on peut être un parents qui ne donne pas de fessée, mais qui a d’autres attitudes violentes… insulter son enfant, ne pas le nourir, ne pas le soigner, ne pas le laver, lui hurler dessus pour se faire entendre, le punir sans cesse, le laisser faire tous ce qu’il veut, c’est le laisser se le mettre en danger et le mettre en danger, . Par conséquent ce n’est pas de la bien traitance.

    Posons nous les bonnes questions, et n’oublions pas qu’avant d’être des parents nous sommes des être humains.
    Que nous avons tous reçu une éducation que nous avons tous critiqué un jour et que l’éducation que nous transmettons à nos enfants. Ils la critiquerons aussi demain. Les parents parfaits n’existe pas.

    Bonne journée à vous

    1. Je suis bien d’accord avec vous, il existe beaucoup de façons de maltraiter un enfant, certains sont silencieuses, d’autres pernicieuses et d’autres carrément invisibles mais non pas moins dévastatrices. Si interdire la fessée pouvait résoudre tous les problèmes, ça serait fait depuis longtemps!…

      Ensuite je suis d’accord avec vous pour poser des limites. C’est tout à fait essentiel. Mais pourquoi devoir les poser par des coups?… Même s’il ne s’agit de « maltraitance » à proprement parler, les fessées ne sont que renforcer le rapport de forces et comme vous le dites si bien, il existe une peur de se faire « piétiner » par ses enfants.
      Pour sortir du rapport de force, ne pas piétiner et ne pas être piétiné, c’est assez difficile je vous l’accorde, mais ça vaut la peine, car tout le monde en sort gagnant…!

      Et je le répète, il ne s’agit pas de culpabiliser qui que ce soit, on fait tous les meilleurs choix possibles compte tenu de notre expérience et de nos connaissances et de nos possibilités…
      Il s’agit juste de réfléchir à trouver d’autres alternatives, parce que oui, c’est possible d’éduquer des enfants sans fessée et que ces enfants ne soient pas des enfants ROI.
      Les parents d’enfant roi sont souvent des parents démissionnaires et ne pratiquent pas l’éducation bienveillante qui se situe dans un (juste) milieu.
      Après bien sûr, chacun fait ce qu’il peut… Cet article n’a pas pour but de diaboliser la fessée, mais plutôt les justifications qu’on en donne après coup.
      bonne journée à vous

      1. Je comprends ce que tu veux dire Aline, dans les deux exemples que tu cites, il s’agit d’un fait exceptionnel qui avait un but précis, et non d’une méthode éducative répétée tous les jours ou toutes les semaines. Je pense que rien n’est bon ou mauvais en soi, crier pour éviter un accident n’est pas la même chose que crier pour défouler sa colère… Taper pour faire circuler le sang, n’est pas la même chose que taper pour punir. De toute façon, après avoir lu « éduquer sans punir » de Thomas Gordon, on ne peut plus croire que c’est une bonne méthode d’éducation.
        Après, si c’est la seule manière pour le parent d’être en contact avec l’enfant, ça peut être utile. Tout dépend de quoi on parle 😉

        1. Sûr que s’il y a besoin de taper tous les jours, c’est que la méthode est inefficace, le message n’est pas entendu : le parent peut en effet taper de façon automatique ce qui fait que l’enfant a le sentiment de n’être pas entendu et recommence. La fessée n’est pas une méthode éducative en soi, mais au coup par coup !!! Waf, le jeu de mots !

      2. Merci pour votre message
        Après cout, la question que je me pose et que je ne pense pas avoir mis dans mon petit écrit.
        Une loi anti fessé?? Pourquoi?? Quels sont les vrais problèmes de fond que cela pose??
        De toute façon la violence est déjà interdit par la loi…
        Plutôt trouver des solutions pour aider les parents en difficultés… Non??
        Sincèrement je pense qu’il y a d’autres sujets tout aussi délicats qui ont besoins d’être traités. Aujourd’hui la loi qui dit qu’on a tous droit d’avoir un toit au dessus de notre tête et des milliers de personnes sont à la rue dont 31000 enfants en France en 2012! Ne croyez vous pas que ces enfants soient beaucoup plus exposés à la violence! N’est ce pas une violence que l’état leur fait?

        1. Oui, bien sûr il y a beaucoup d’autres situations plus préoccupantes. Et ce blog n’a aucune intention politique 😉
          L’idée était juste de faire réfléchir sur le sujet et sur les vraies motivations pour donner une fessée, c’est toujours intéressant de prendre conscience de ce qu’on fait 😉

  5. Bonjour.
    Merci pour votre article.
    Je voudrais réagir en parlant de ma propre expérience.
    Je suis maman de 2 jeunes enfants : une fille de 3.5 ans et un garçon de 2.5 ans.
    Ma fille est plutôt « sage », écoute ce qu’on dit. Au début, je ne voulais pas donner de fessée car pour moi, c’est apprendre la violence aux enfants. Mais mon mari est un archi méga pro-fessée. Il en a donné à notre fille et me demandait également parfois d’en donner ! Donc, j’en ai donné, peu, mais j’en ai donné quand même avec la très forte conviction que ce que je faisais n’avait aucun sens.
    Avec mon fils, c’est autre chose : il a plus de mal à écouter. Des cris, des punitions et des fessées, il y en a eu ! Aussi bien de ma part que de celle de mon mari. Mais étant toute la journée avec les enfants (je suis assistante maternelle et mon fils n’est pas encore scolarisé), je me suis aperçu que ça ne servait vraiment à rien !
    Je me suis renseignée sur un groupe facebook sur comment faire et on m’a conseillé de lire I Filliozat et T Gordon. Je ne connaissais pas et je me suis renseignée sur eux et j’ai appris qu’ils étaient les « spécialistes » de l’éducation bienveillante ou positive. J’ai lu leurs livres et j’ai été complètement convaincue : les fessées, ça ne sert à rien sinon apprendre la violence aux enfants (si les parents frappent, c’est donc que frapper est autorisé), les punitions non plus de servent à rien car elles humilient l’enfant et n’ont aucun lien avec le comportement de l’enfant. Il vaut mieux sanctionner (ou faire « subir » les conséquences naturelles ou réparatrices).
    La bonne excuse des parents aujourd’hui pour ne pas appliquer ces méthodes est « on n’a pas le temps ! ». Ah bon, pour entrer en conflit avec leurs enfants, ils en ont du temps pourtant !
    Le plus dur, c’est de penser à mettre les nouvelles méthodes en place. Au début, on y pense après coup. Mais très vite, on y pense sur le moment puis à temps.
    Mon astuce pour y arriver : j’ai fait une liste de tous les comportements qui sont interdits ou qui ont tendance à m’exaspérer et j’ai noté à côté comment je peux réagir (autrement qu’avec des cris ou des menaces de punitions). J’ai ce document toujours avec moi, à portée de main ou de yeux.
    Et ça marche !
    Quand je demande quelque chose à mon fils, j’obtiens plus de coopération de sa part quand je demande sur un ton respectueux qu’avec des cris !
    Aujourd’hui, je suis pour la loi anti châtiments corporels. Mais à condition qu’elle soit accompagnée d’informations sur les autres méthodes éducatives à appliquer, d’ateliers, de formations gratuits… comme ça a été le cas en Suède. Car sinon, c’est clair que les parents vont être complètement perdus et on court à la catastrophe.

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