Illusion- Désillusion
Mère célibataire, ça veut dire qu’on a déjà connu la vie de couple, au moins le temps de faire un enfant (même si des fois, ça peut être très rapide) et que ça n’a pas marché. Alors, souvent, on est un peu désabusée (beaucoup même) et on se reconnait dans les propos de Figaro, personnage de Beaumarchais: « Hommes, hommes, hommes, créatures faibles et décevantes. » (Bon, ok, lui, il dit: « Femmes, femmes, femmes… » mais ça marche aussi très bien dans l’autre sens!). Alors, quand on rencontre un homme, on a tendance tout de suite à repérer ce qui ne marchera pas (puisque la première fois, on a rien vu, on essaie de rattraper le coup en étant aux aguets). Et voyant tous ces problèmes à venir, ça donne pas trop envie de se re-jeter à l’eau, surtout quand on a déjà bien bu la tasse…

Ma liberté, longtemps je t’ai cherché…
Si notre nouvelle liberté n’était pas voulue au départ, on a finit par y prendre goût et à en reconnaître les avantages: je décore comme je veux ma maison, je pars où je veux en vacances (ou je ne pars plus, parce que: plus de sous), je sors aussi souvent que je veux (moins qu’avant, en fait parce que les couples ne nous invitent plus, on est devenue un danger potentiel pour le mari, ou plutôt pour la femme… enfin dixit une copine, parce que moi, je suis pas du tout dangereuse ), je mange aussi mal que je veux, plus besoin de cuire de bons petits plats (et je grossis) , je me préoccupe de ce que je veux, plus besoin de m’intéresser systématiquement aux problèmes de l’autre (puisque plus d’autre), et … et  … et quoi d’autre, au fait?…
Si on se remet en couple, on perd tous ces acquis durement gagnés, et si on reste célibataire, ben… on est toute seule. Allez, chantez avec moi: « Etre une femme libérée, tu sais, c’est pas si facile… »

Nostalgie et probabilité.
Du coup, on ressent parfois la nostalgie de l’époque où on ne se posait pas de question, car ça « roulait »… tout droit vers le divorce, mais ça roulait bien! Alors que maintenant, à chaque intersection, à chaque péage, on se questionne: est-ce le bon choix? quel est l’objectif? quelles sont les probabilités de réussite?
Tout devient source de réflexion (de prise de tête), on veut à tout prix éviter l’échec parce que un ratage de taille, ça suffit, faut pas exagérer quand même! J’ai raté ma vie de couple, mais je réussis tout le reste. Non, mais!
« Maman, est-ce que je peux inviter une copine à dormir? »
– Quel est l’objectif?: avoir une soirée tranquille car les enfants seront occupés à jouer ensemble (et que ma fille soit contente, bien sûr)
– Quelles sont les probabilités de réussite? bonnes. « Ok, chérie, invite-la! »
Et je me retrouve à 23h à devoir consoler les filles qui pleurent (car j’ai crié un peu fort : « Quoi! Vous ne dormez pas?! Mais, c’est quoi ce bord..!? »)
Non mais, quand même, 23h! Tu parles d’une soirée tranquille! Puis, levée 7h du matin, le dimanche: « Maman, c’est ma copine qui m’a réveillée, maintenant j’ai plus sommeil »… Ok, je vais revoir mon tableau de probabilité, il doit y avoir une erreur quelque part. La prochaine fois, promis, je fais un tableau excel.
Où est la vie douce et tranquille, dont on voit la description dans les blog de mamans heureuses? Existe-t-elle?.. Ou n’est-ce qu’un souvenir tronqué de notre réalité passée?
Parce qu’entre le « c’était mieux avant quand… » et le « ce sera mieux après si… », on ne vit jamais au présent, finalement. Et il parait que c’est justement là (au présent) que se trouve le bonheur après lequel on court deséspérement. Et si on arrêtait de courir un instant, et qu’on se posait simplement pour profiter de la vie (telle qu’elle est)?… Allez, on chante un petit coup?… « Every little thing gonna be all right »…

6 Replies to “Mères célibataires: libérées ou solitaires?”

  1. En tous cas ce qui est sûr c’est que celle qui a du vivre au présent, sans se poser de questions, en trouvant le bonheur dans l’instant et en profitant de la vie, c’est la mère de la copine..
    Allez on chante « sexy mother fucker »

  2. Au début, j’étais vraiment contente, car je me disais que je pouvais faire les choses que je voulais, et ce, sans rendre de compte à personne, mais aujourd’hui, je me sens vraiment seule.

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