Votre enfant se met en colère?… Il est parfois difficile de réagir de façon appropriée, sans se mettre soi-même en colère ou se sentir dépassée par les événements. Voici une méthode qui vous permettra de gérer avec plus de confiance et de sérénité la colère de vos enfants: découvrez comment l’apaiser en quelques minutes, comment la faire parler, et ce qui se cache derrière…!

Et toi, comment tu fais pour calmer tes enfants quand ils s’énervent?


Cet article participe au RDV de Superliposés sur le thème de la colère

Transcription texte

Que faire face à la colère de nos enfants?
1. Se déculpabiliser soi-même: la culpabilité ne sert à rien, elle ne va pas vous aider à aller mieux, elle ne va pas aider vos enfants à aller mieux. ( cf:ma vieille copine la culpabilité)
2. Déculpabiliser votre enfant: s’il se met en colère c’est qu’il n’a pas trouvé d’autres moyens pour exprimer ce qu’il a à exprimer à ce moment. Il y a de nombreuses causes à la colère d’un enfant. Il ne faut pas l’assimiler à un caprice, (un caprice, d’ailleurs, c’est uniquement une demande qui n’est pas comprise et pas forcément, celle qui est exprimée, d’ailleurs) cf: Et si les caprices n’existaient pas?
Les causes de la colère: fatigue, incompréhension face à une consigne, un ordre, une interdiction ou de la frustration: ne pas réussir à  avoir, faire, être… on y est tous sujet en fait, sauf que les enfants n’ont pas toujours incorporé le masque social qui fait qu’on ne se lâche pas devant les autres (ni même parfois, devant soi-même).
Comment calmer une crise de colère?

1. Se synchroniser tout lâcher pour être sûr/avec/dans votre enfant. Regarder et écouter sans intervenir et sans jugement de valeur seulement être là pour accueillir cette colère. Ou au contraire parler fort, et bouger comme lui pour être au même niveau d’excitation pour pouvoir ensuite le guider vers plus de calme petit à petit.

2. Détourner son attention, comme pour la douleur, ou la peur. l’enfant est dans le présent, ce qui vient de se passer n’existe plus pour lui… autant en profiter.

3. Expliquer pourquoi/quoi/comment/où… faire des ponts vers le futur, demain, après, quand tu seras grand, tu pourras, tu verras… pour dissiper toute cause d’incompréhension entre vous et lui ouvrir des possibilités futur.

Après comment en parler? Quoi en faire?

1. Se synchroniser: être avec votre enfant, se mettre à sa hauteur, faire une activité pour être sur la même longueur d’onde

2. Dissocier votre enfant de sa colère. Séparer ses crises, de son identité. Ne pas en faire un « enfant coléreux » car ensuite il sera encouragé à continuer ces crises pour faire exister son identité d’enfant coléreux. Demandez-lui de donner une forme à sa colère ou une couleur ou un nom pour l’aider à faire cette dissociation.  Pour les plus petits, possibilités d’utiliser deux marionnettes : ici c’est toi, et là, c’est ta colère.

3. Questionner la colère.  Qu’est-ce qu’elle veut te/me dire? De quoi elle a besoin? Qu’est-ce qu’elle veut? .. et vous allez être surpris par les réponses de vos enfants. Parce qu’une émotion forte qui arrive comme ça, ça veut dire quelque chose. –

J’ai expérimenté cette méthode avec ma fille. A chaque fois que je lui demandais d’éteindre la télé, elle se mettrait en colère. Je croyais que c’était parce qu’elle voulait continuer à regarder, mais pas du tout!.. Elle m’a répondu que ce qui la mettait en colère, c’était la façon dont je lui parlais. Et je me suis rendue compte à ce moment là,  que je lui parlais de façon agressive, parce que j’avais peur d’un refus, et que je me sentais coupable de la laisser regarder trop longtemps la télé. 😉

31 Replies to “Comment calmer la colère d’un enfant?”

  1. Bonjour Drôle de Maman,
    Ta vidéo est super ! Je vais tester tout ça dès la prochaine crise avec mon fils de 3 ans (probablement dès demain). L’idée de se mettre à son niveau pour redescendre petit à petit est excellente : j’avais déjà remarqué que ça marchait, mais je culpabilisais un peu de monter la voix aussi fort que lui, ce n’est pas dans ma personnalité… Mais il est vrai que souvent quand je le fais la crise finit en rires :-).
    Et puis ne pas coller d’étiquette de coléreux : dans mon blog je dis de ne pas coller d’étiquette de timide… je crois beaucoup au fait que coller une étiquette « oblige » l’enfant à être fidèle à cette étiquette, comme tu le dis très bien dans cette vidéo.
    En tout cas bravo pour ton blog et tes vidéos !
    A bientôt,
    Julien

    1. Merci Julien!… Les étiquettes, ça fait des ravages, parce que ça touche à l’identité de la personne et on n’a pas tellement d’autre choix étant enfant de croire ce qu’on nous dit… Alors, lançons un mouvement (interplanétaire, tant qu’à faire): A BAS LES ÉTIQUETTES!… 😉

  2. Merci pour ce bel article, je valide tout à fait, se mettre à sa hauteur. 😉 Et je me synchronise (trop) facilement sur sa colère (!) ça permet ensuite de faire redescendre. Je lui dit que j’aimerai bien comprendre pourquoi il est en colère mais que s’il crie je ne comprends pas. On va trouver une solution… merci pour avoir partagé ces conseils très pratiques et justes.

    1. Merci pour ton commentaire!… Quelle chance d’arriver si facilement à se synchroniser sur la colère, pour moi c’est un véritable effort… je suis sans doute trop attachée à l’idée d’être « une gentille maman »… il est temps de se défaire de ces préjugés inutiles, non? 😉

  3. Ma fille aînée, 2 ans, est née en colère. Elle passe de 0 à 10, 10 étant un état colérique très intense, en une fraction de seconde des dizaines de fois par jour. C’est épuisant. Je me vois mal crier ou pleurer de la sorte autant de fois dans une journée!
    Merci pour la vidéo, je vais tenter l’expérience demain.

    1. Et est-ce qu’elle se calme aussi vite, qu’elle s’énerve?… Est-elle vraiment en colère depuis son premier jour?.. Avez-vous pu observer ce qui déclenche cela?… Et surtout ce qui la calme?… Bon courage dans votre recherche de solution!

      1. Tout peut déclencher une colère: un changement de couche, un morceaux de biscuit qui tombe par terre, monter en voiture, descendre de voiture, mettre un chandail, aller quelque part, revenir de quelque part, éteindre la télé, ou simplement, rien du tout (du moins ce qui me semble). Elle ne parle pas encore assez bien pour être capable de m’expliquer ce qui ne va pas. Je tente de l’accueillir avec le plus d’amour et de patience possible. C’est sur que par moment, après 2 années comme cela, à tous les jours, ça devient difficile. Je continue les pistes de recherches et je n’abandonne pas. Je crois tout simplement que son âme est plus ‘intense » que d’autres enfants et je me dois de l’Accompagner du mieux possible en tant que parent. Merci encore pour votre blogue, c’est bien intéressant.
        http://lamomegourmande.com/

        1. Avez-vous essayé l’ostéopathie?… ou l’acupuncture?… Ce sont peut-être des pistes à explorer et cela peut se pratiquer sur des enfants très jeunes. Sinon, vous pouvez aussi peut-être essayer de lui poser la question: « et qu’est-ce que tu voudrais à la place (du chandail, de rentrer, de partir)?… ou « montre-moi ce que tu veux… ou montre moi ce qui te dérange ».. Bon courage!…

  4. Génial!! C’est marrant parce que lorsque ma 2eme fille fait des colères et que je n’arrive pas à la calmer souvent je l’imite, sans le savoir finalement je me synchronise sur sa colère. Et en faite elle fini par rire de me voir faire comme elle. Mais le « jeu » de dissociation, entre elle et ça colère est une bonne idée pour comprendre l’enjeu de sa colère.
    Merci pour cette vidéo

    1. Aha, super, moi aussi je fais pareil avec ma petite fille. Soit j’imite ses gestes et ses cris, en essayant de bien montrer que je ne me moque pas d’elle, mais que je suis « avec » elle, soit en me mettant à sa hauteur et en la regardant. Comme quoi d’instinct on peut trouver ce qui marche ! (je précise que j’ai beaucoup travaillée sur moi avant d’en arriver là pour me débarrasser des habitudes toxiques héritées de mes parents)

  5. Bonjour,

    Je ne comprends pas tout à fait comment on se « synchronise », concrètement. Exemple, quand ma fille (fatiguée car la nuit a été dure à cause d’un cauchemar et je dois la réveiller pour aller à la crèche, je comprends bien pourquoi elle est, du coup, ronchon) se met à hurler parce qu’elle refuse que je change sa couche, je fais quoi ? (il est bien entendu qu’à ce moment là j’ai déjà essayé les autres méthodes, le jeu, la diversion, la laisser faire…) Je me mets à crier  » Non, je veux pas mettre de couuuuche  » ? Mais elle va croire que je crie sur elle …?

    Merci de votre éclairage !

    1. Ca peut être simplement de caler votre respiration sur la sienne ou de parler de façon agitée ou plus forte mais sans émotion ni colère, juste en renvoyant comme un miroir ce qu’elle exprime pour « rentrer dans son monde », pour qu’elle reçoive le message « je suis avec toi ». Si elle ne parle pas encore vous pouvez en effet parler pour elle et lui demander si c’est ça qu’elle veut dire…
      lui dire que c’est ok si elle ressent cette colère, que vous comprenez… de façon à pouvoir ensuite faire ce que vous avez à faire et qu’elle sache que vous êtes « avec elle ».

  6. Si, si, c’est un moulin à paroles ! J’avoue que ça me laisse perplexe, je pensais que justement, pour que l’enfant se calme, il fallait lui montrer notre calme pour activer ses neurones miroir. La prochaine fois que je n’arrive pas à l’aider (elle a une a une à deux fois par jour des « décharges » courtes (2-5 min) , mais intentes) , j’essaierai ! 🙂

    1. Oui, d’abord la « rejoindre dans son monde » en parlant comme elle, pour ensuite la guider petit à petit vers le calme en ralentissant soi-même et activant les neurones miroirs en effet, suivre et guider. Racontez -moi comment ça se passe 😉

  7. Si l’on arrive pas à calmer l’enfant, ni à déterminer la cause de ses colères, pourquoi pas tenter l’ostéopathie !
    Cela peut l’apaiser, je suis moi même ostéopathe et j’ai été formé notamment à l’ostéopathie pratiquée sur les enfants.
    Après, évidement, il faut tomber sur le bon professionnel qui saura mettre en confiance votre enfant.

  8. J’ai toujours été étonné par une chose : quand je n’arrivais pas à la calmer, la seule méthode testée et qui fonctionne à chaque fois a été de me mettre en colère en criant comme elle (mais volontairement…) puis de _casser_ le ton d’un coup pour devenir gentil, la caliner et parler tranquillement.
    La deuxième partie est importante pour passer vite à autre chose : je lui demande alors de localiser la colère (« elle est dans ton petit ventre la colère ? »), je forme une boîte avec ma main avec un petit trou, et je lui dis de mettre sa colère dedans. Je ne crois pas qu’on lui ait jamais montré de gestes, mais, mécaniquement, elle a toujours pris la colère dans sa bouche avec ses doigts pour la mettre dans la boîte.
    Ensuite, on souffle fort dans la boîte en ouvrant la main pour l’envoyer loin loin loin et là on rigole et on dit bravo.

    Je n’ai jamais compris pourquoi ce coup de colère de ma part au début du processus marchait mais on a peut-être une explication à ce niveau du coup car ça fait que je me « synchronise » un peu du coup en criant temporairement comme elle.

    Bon, je ne pense pas que ce soit la méthode idéale car je crie un peu fort et je pense lui faire un peu peur mais ça a l’avantage de marcher car très vite, tout n’est que calme et câlins et dans la minute d’après, c’est comme si rien ne s’était passé (la capacité de résilience des enfants…).

    Ce matin, après avoir regardé cette vidéo pendant qu’elle criait, j’ai essayé de crier moins fort mais en essayant vraiment d’être sur la même longueur d’ondes, en disant des choses factuelles et en arrivant plus vite vers le « gentil flic » et ça a marché aussi, j’ai été un peu soulagé.

    Un papa qui essaie…

    1. Merci pour votre commentaires!.. On est tous des expérimentateurs ;-))
      Si vous pensez lui faire un peu peur en criant, vous pouvez en parler ensuite avec elle, en lui disant par exemple que vous ne vouliez pas lui faire peur et que si c’est le cas, vous lui demandez pardon. Ca permet de donner l’exemple comme quoi on fait tous des erreurs (personne n’est parfait) et que l’important c’est dans avoir conscience pour la fois d’après… 😉

Laissez-moi un commentaire!

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.